Quelles méthodes pourrait-on envisager pour renforcer la précision des diagnostics immobiliers ?
Pour les outils, je pensais par exemple à des caméras thermiques plus précises pour détecter les défauts d'isolation, ou des capteurs d'humidité plus fiables. Voire même des logiciels d'analyse qui croiseraient les données de différentes sources (plans du bâtiment, historiques météo, etc.) pour détecter des anomalies potentielles. Après, ce sont des pistes, hein... Faut voir ce qui est réalisable et rentable.
En tant que technicienne en géo, je me dis que l'utilisation de la géo-radar pourrait être une solution intéressante pour détecter les problèmes structurels cachés, comme les fissures dans les fondations ou les infiltrations d'eau. Ça permettrait d'avoir une vision plus complète de l'état du bâtiment, sans avoir à faire de gros travaux de démolition pour inspecter. Après, il faudrait voir si c'est applicable à tous les types de bâtiments et si le coût reste raisonnable...
C'est pas bête l'idée du géo-radar, Amélie. J'avoue que j'y aurais pas pensé direct. En tant que poseur de panneaux, je vois surtout le côté isolation et performance énergétique, mais c'est vrai qu'un diagnostic complet doit aussi regarder le gros œuvre. Parce que tu peux avoir le meilleur DPE du monde (et encore, avec le nouveau DPE 2021 et les réglementations qui se durcissent, on est jamais trop sûr de rien…), si les fondations sont pourries, ça sert pas à grand-chose ! Et puis, si on veut vraiment pousser la logique, faudrait peut-être inclure un volet sur la qualité de l'air intérieur. Parce que, ok, on isole, on change les fenêtres pour éviter les déperditions de chaleur, mais si l'air ne se renouvelle pas correctement, on se retrouve avec des problèmes d'humidité, de moisissures, et ça, ça n'apparaît pas forcément dans le DPE classique. Et au final, le but c'est quand même d'avoir un logement sain, non ? Faudrait voir si les audits dont parlent les textes de loi intègrent déjà ça. Parce que si c'est juste pour cocher des cases et dire qu'on a fait un DPE, bof… L'idée d'un plan d’action, c'est bien, mais faut que ça aille au-delà des simples travaux de chauffage et d'isolation. Enfin, c'est mon avis. Un logement c'est un tout, et le diagnostic devrait refléter ça.
Qualité de l'air, c'est un bon point, Ensoleillé11. Mais faut pas non plus tomber dans l'excès. Si on commence à vouloir tout contrôler, on va finir par payer les diagnostics plus cher que les travaux ! Et puis, faut voir si les gens sont prêts à payer pour ça, hein. La plupart, ils veulent juste un truc rapide et pas cher pour vendre ou louer.
CielD'Ardoise62 a raison, c'est toujours le nerf de la guerre, le prix... On a beau vouloir des diagnostics super poussés, si ça devient prohibitif, ça coince. Je me souviens d'une histoire avec un copain qui voulait faire expertiser sa cave à vin, un truc de passionné, et il a vite déchanté quand il a vu les tarifs ! Pour en revenir au sujet, ce serait peut-être pas mal de standardiser les méthodes, qu'on ait pas des résultats qui varient du simple au triple selon le diagnostiqueur. Un peu comme dans le bâtiment avec les DTU, ça donnerait un cadre plus clair.
La Loi d'Airain touche un point sensible avec cette histoire d'harmonisation. C'est clair que le manque d'uniformité, c'est un vrai souci. On se retrouve avec des diagnostics qui se contredisent, et au final, ça sème la confusion chez les acheteurs et les vendeurs. En tant que menuisier, je vois bien le parallèle avec les DTU dans le bâtiment. Ça donne un cadre, des règles du jeu claires pour tout le monde. Après, faut pas que ça devienne une usine à gaz non plus. Il faut trouver un équilibre entre la rigueur et la faisabilité. Parce que si on complexifie trop les choses, on risque de décourager les diagnostiqueurs et de rendre les diagnostics encore plus chers. Et pour répondre à CielD'Ardoise62, c'est sûr que le prix est un facteur déterminant. Mais je pense qu'il y a une demande pour des diagnostics plus complets et plus fiables, même si ça coûte un peu plus cher. Les gens sont de plus en plus conscients des enjeux énergétiques et environnementaux, et ils sont prêts à investir dans un logement sain et performant. D'ailleurs, avec la loi Climat et résilience et l'interdiction progressive de louer les passoires thermiques, le DPE devient un critère de plus en plus important pour les locataires. Si on se penche sur les données du DPE 2021, les audits permettent de déceler les failles d'un logement, et qu'un plan d'action est mis en place pour y remédier, notamment par des travaux d'isolation, de chauffage, ou encore le remplacement des fenêtres et des portes. Il est obligatoire pour la vente ou la location, et devient un critère primordial pour les acquéreurs et les locataires. Donc, l'harmonisation des méthodes, c'est une bonne base, mais il faut aussi travailler sur la communication et la sensibilisation pour que les gens comprennent l'intérêt d'un diagnostic de qualité. Et peut-être qu'à terme, on pourrait imaginer une certification des diagnostiqueurs, pour garantir un certain niveau de compétence et d'éthique.
Kawai20, quand tu parlais de formation plus poussée, tu pensais à quoi concrètement ? Parce que bon, des formations, y'en a plein, mais est-ce que ça suffit pour que les mecs soient vraiment compétents et surtout, honnêtes ? J'dis ça, j'dis rien, mais j'ai vu des diagnostiqueurs, on se demande s'ils ont pas acheté leur diplôme au black...
En fait, je pensais à des formations qui seraient plus axées sur la pratique, avec des mises en situation réelles, des études de cas concrets, plutôt que juste de la théorie apprise par cœur. Et surtout, un suivi régulier, une sorte de formation continue obligatoire pour que les diagnostiqueurs restent à niveau et soient au courant des nouvelles technologies, des nouvelles réglementations... Parce que c'est un domaine qui évolue vite, mine de rien. Et puis, oui, l'honnêteté, c'est primordial. Peut-être qu'une certification avec un code de déontologie strict et des sanctions en cas de manquement pourrait aider à responsabiliser les professionnels. Après, faut pas être naïf, il y aura toujours des brebis galeuses, mais si on peut limiter la casse, c'est déjà ça.
Une formation continue obligatoire, c'est une excellente idée ! C'est comme pour les architectes paysagistes, on devrait tous y être soumis, tiens ! (oui, je sais, rien à voir, mais ça me rappelle mes propres formations...) Plus sérieusement, je suis d'accord sur le besoin de contrôle. Un code de déontologie clair et des sanctions dissuasives, c'est la base pour s'assurer d'un minimum de sérieux. On ne peut pas laisser les brebis galeuses décrédibiliser toute une profession.
Je me demandais, en fait, si on avait des pistes concrètes pour améliorer la fiabilité de ces diagnostics. Parce que, bon, entre les DPE qui semblent parfois sortis d'un chapeau et les surprises qu'on peut avoir après l'achat, il y a comme une marge d'amélioration, non ? Je pensais à des choses comme une formation plus poussée des diagnostiqueurs, des protocoles plus stricts, ou même des outils technologiques plus performants...
Kawai20 - le 01 Mai 2025